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Comment aborder sereinement les devoirs scolaires

2 octobre 2023

Ma fille est en Terminale.

Elle suit ses études sans gros soucis.

Quand je vois ce qu’elle apprend et surtout ce qu’on lui demande de produire, que ce soit en français, en philosophie mais aussi en anglais, en espagnol, en histoire, je suis en admiration. Je ne pense pas que j’en aurais été capable quand j’avais son âge.

Il est vrai que tout a tellement évolué !

Et pourtant, il manque un enseignement qui à mes yeux est très important : savoir s’organiser.

Il arrive encore que l’on demande aux lycéens de noter leurs cours non pas sur des feuilles volantes mais sur des bons gros cahiers bien lourds, de peur qu’ils perdent leurs cours !

Pourquoi ne pas les encourager et les aider à s’organiser dès l’école élémentaire  ?

Alors bien sûr, j’ai voulu aider ma fille dans ce domaine, en particulier pour qu’elle puisse gérer ses devoirs sans se sentir submergée.

Il y a eu des hauts et des bas.

Avec l’année dernière, en Première, de grosses difficultés à me faire entendre.

Cette année-là a été difficile : beaucoup de devoirs, beaucoup d’activités extra-scolaires, un emploi du temps très chargé.

Et une « gestion du temps » qui nous a totalement déroutés, mon mari et moi !

Exit les routines, exit l’idée de « pas d’écran avant de dormir », exit le coucher à une heure pas trop tardive…

Bonjour les devoirs qui commencent à 20 h ou 21 h, bonjour les pauses de 15 minutes qui s’éternisent, bonjour les nuits très courtes, bonjour la fatigue.

Difficile de se faire entendre !

Nous avons alors choisi de rester zen (!), de semer des graines, en donnant par-ci par-là quelques conseils qu’elle voulait bien écouter d’une oreille distraite, et en espérant que ces petites graines allaient germer un jour où l’autre.

Imaginez notre questionnement le jour de la rentrée en Terminale !

Comment cette nouvelle année scolaire, décisive, allait-elle se dérouler ?

Eh bien les graines avaient germé !

Ma fille a mis en place sa propre méthode et a défini elle-même ses routines. Elle vient parfois me demander quelques conseils ou mon avis.

Sa méthode est bien entendu basée sur son expérience passée et sur les difficultés qu’elle a pu éprouver.

Je vous la livre ici. Le but n’est pas de la copier dans son intégralité mais plutôt de vous en inspirer afin de pouvoir aider vos enfants.

1. Le cahier de textes

Au lycée, les devoirs sont communiqués par les professeurs de façon verbale, via la messagerie et via Pronote.

Souvent, les élèves ont très peu de temps pour prendre note des devoirs communiqués verbalement. Ma fille a donc décidé de les noter sur un tout petit bloc-notes de poche. C’est plus rapide.

Le samedi matin, elle s’installe avec son cahier de textes qu’elle garde à la maison, son bloc-notes, la messagerie et Pronote.

Elle reprend dans le cahier de textes tous les devoirs à faire. Ainsi, elle est sûre de ne rien oublier.

En effet, ces dernières années, il lui est souvent arrivé d’oublier un devoir du fait de la diversité des supports sur lesquels ils sont transmis.

2. Le récapitulatif hebdomadaire des devoirs

Elle note ensuite, pour chaque jour de la semaine, les matières pour lesquelles elle a un devoir (image ci-contre).

Par exemple, pour le mercredi 27 septembre, elle devait faire des exercices de maths et apprendre sa leçon d’histoire.

 

Puis, elle anticipe pour chaque jour de la semaine à venir les devoirs qui peuvent potentiellement se rajouter aux devoirs qu’elle a déjà noté. Elle les note entre parenthèses.

 

Par exemple, elle a cours d’Espagnol le mardi et le jeudi. Elle note entre parenthèse la matière « Espagnol» pour le jeudi à venir. Ainsi elle prend en considération les devoirs d’Espagnol que le professeur donnera potentiellement le mardi pour le jeudi.

Ce tableau hebdomadaire lui permet de visualiser de façon réaliste sa charge de travail.

3. Le planning des devoirs

Elle dispatche alors une à une les matières de son tableau hebdomadaire dans un planning de devoirs (image ci-contre), du samedi jour J au jeudi soir de la semaine à venir (elle ne fait aucun devoir le vendredi soir, sauf urgence).

Pour dresser ce planning, elle prend en considération ses activités extra-scolaires et son état potentiel de fatigue selon la journée de cours qu’elle aura passé.

Elle essaie autant que possible de faire son planning en prévoyant de faire ses devoirs en avance, et non pas la veille pour le lendemain. Ainsi, elle laisse un peu de place aux imprévus, ou à du repos.

Si un devoir est conséquent, elle le divise en plusieurs étapes sur plusieurs jours. C’est le cas pour un devoir à la maison, des révisions en vue d’un devoir sur table ou un travail plus approfondi.

Voici son ordre des priorités :

  1. Les devoirs du lendemain
  2. Les spécialités (classe de Terminale), les révisions et les devoirs à la maison (DM)
  3. S’avancer ou se prendre du temps de repos

Elle a conscience que son planning évoluera tout au long de la semaine. Grâce à cette méthode, elle est capable de reconsidérer ses priorités.

Si besoin, elle fait un nouveau planning en milieu de semaine pour y voir plus clair.

A l’heure où j’écris ces lignes, elle est toujours fidèle à cette méthode. Bien sûr rien n’est idéal et nous verrons comment cela évolue au cours de l’année scolaire.

Aujourd’hui, nous la sentons plus apaisée et plus en confiance.

Combien de temps cette routine prend-elle ?

Vingt à trente minutes.

Quels en sont les bénéfices ?

La majorité des devoirs sont faits en temps et en heure, l’enfant et les parents gagnent en sérénité,  l’enfant reprend confiance, la fatigue est moindre, etc.

Attention ! Certains enfants ou adolescents pourraient se laisser embarquer par leur créativité en agrémentant leurs notes et tableaux de couleurs, dessins, autocollants, décorations, à la main ou sur ordinateur.

A limiter voire à éviter !

Il est important de garder en tête l’objectif de cette routine : planifier ses devoirs pour les faire en temps et en heure, dans la sérénité.

(ouvre un nouvel onglet)combien de

Mettre en place ce type de méthode et rester fidèle au planning nécessite bien sûr une certaine discipline.

Quelque soit votre degré d’implication dans la recherche d’une méthode efficace pour votre enfant, allez-y lentement, pas à pas.

Semez des petites graines de suggestions par-ci par-là et faites preuve de patience. 

Vous souhaitez partager votre expérience à ce sujet ?

Votre commentaire sera le bienvenu.

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